UBU, EARLY YEARS : Wilko Johnson

18.05.2020

Ubu, Early Years est une exposition créée à l’occasion des 30 ans de l’Ubu en 2017 : une photo d’un artiste programmé dans les premières années du club illustre un témoignage de Jean-Louis Brossard, son directeur artistique. On retrouve ici Wilko Johnson, qui a joué à l’Ubu le 8 juin 1988.

Pour la grande histoire du rock, c’était quand même le guitariste du groupe Dr. Feelgood, que j’ai eu la chance de voir le 9 novembre 1976 au Mans — avec Béatrice [co-directrice des Trans] on était parti en stop pour voir ce fameux concert. C’était un moment incroyable, avec Wilko qui traverse la scène en mitraillant tout le monde avec sa guitare en deux accords, je n’avais jamais vu ça de ma vie. Après Wilko s’est séparé du groupe, les autres avec Lee Brilleaux au chant ont continué de leur côté et ce sont deux groupes que j’ai fait ensuite en club.

“Un moment incroyable, avec Wilko qui traverse la scène en mitraillant tout le monde avec sa guitare en
deux accords, je n’avais jamais vu ça de ma vie”.

Donc côté Wilko il était en trio avec Norman Watt-Roy à la basse, un bassiste fantastique qui a joué aussi avec Ian Dury and the Blockheads et pas mal de groupes dans les années 70. Wilko c’est d’abord un son de guitare, c’est pas non plus un très grand chanteur — le chanteur c’est d’abord Lee Brilleaux — par contre c’est un guitariste assez exceptionnel. Sa grande influence c’était Mick Green, le chanteur des Pirates, c’était son idole — il a un son de guitare et une façon d’en jouer qui ressemble à celle de Mick Green.

Pour la petite histoire, je l’ai vu en octobre dernier, au Vauban à Brest, toujours en trio avec Norman à la basse et un autre batteur et c’était toujours très très bien. J’y ai même rencontré Simon, son fils, qui faisait le backline, il s’occupait des guitares de son père. Simon a jouer à l’Ubu pendant les Trans 2017 avec le groupe Eight Rounds Rapid — il a une façon de jouer de la guitare qui n’est pas la même que son père, tout comme son père ne jouait pas comme Mick Green mais il a une façon de jouer bien particulière.”