Le carbone est un élément d’une grande noirceur, salissant, parfois même dangereux. Pourtant, une fois cristallisé, il se transforme en diamant, un minéral précieux et rare. Cette ambivalence, on la retrouve dans les morceaux de 22Carbone, entre instrus sombres ou épurées et rap aussi authentique que tranchant. Une recette qui reste inchangée pour leur nouveau single Trashtalking, dans lequel le trio marseillais joue avec la distorsion vocale et instaure une ambiance menaçante. 

Le vendredi 6 décembre au Parc Expo (Hall 5) 

Forte d’une expérience significative dans le théâtre, la danse, le chant et la composition, Gildaa est l’un des couteaux suisses les plus aiguisés de ces 46es Rencontres Musicales !  La franco-brésilienne qui se définit comme mi-diva tragique, mi-clown mystique vient de teaser une nouvelle série vidéo intitulée “La cuisine de Gildaa”. Dans le pilote, elle se réveille au beau milieu de ses machines et micros, tirée de son sommeil par un tintamarre de voix. La suite au prochain épisode… 

Du mercredi 4 au dimanche 8 décembre à L’Aire Libre 

Cette semaine, Girl Ultra rend hommage à American Football, un groupe de rock américain des années 90/2000. Elle se réapproprie But the Regrets Are Killing Me, un morceau caractérisé par ses paroles mélancoliques. Avec cette reprise épurée, la Mexicaine qui chante habituellement dans sa langue natale nous laisse entrevoir une percée de vulnérabilité dans son ciel R&B glamour. 

Le mercredi 4 décembre à la Salle de la Cité 

Footnotes Player, le nouvel EP de Hyas, est sorti en fin de semaine dernière sur le label Artisjok Records. Si les 5 titres qui le composent ont tous leur propre caractère, du dub au dubstep en passant par un côté plus jazzy, on retrouve à chaque fois la patte groovy du producteur lyonnais. Sur la scène des 46es Trans Musicales, il sera rejoint par son acolyte grenoblois Kaba pour livrer un concert hybride entre live et DJ-set. 

Le vendredi 6 décembre au Parc Expo (Hall 5)  

Pamela est un groupe qui sait faire parler de lui. Les membres ont, entre autres, travaillé avec Zaho de Sagazan (#Trans2022) et se lancent aujourd’hui dans le grand bain avec un premier EP à paraître : Live, Shift, Dream. Le premier single, Focused, aborde le côté obsessionnel de l’amour sur un son disco rock inspiré par LCD Soudsystem, porté par la voix puissante et chaude de Sam Sprent. Quant au clip sous la forme d’un making-of, il permet une immersion totale dans leur processus d’enregistrement. 

Le jeudi 5 décembre au Liberté (gratuit)  

Homme de l’ombre, Poto Rico s’est fait connaître dans l’univers bouillant de Lorenzo, pour lequel il a concocté de nombreuses prods aux petits oignons. Il signe le début de sa carrière solo avec le single Jus d’orange de pomme – qui en disait déjà long sur son côté déjanté – et cette semaine avec Lazzo, un feu d’artifice entre drum’n’bass, breakbeat et nu skool breaks qui donne envie de courir très, très vite.  

Le jeudi 5 décembre au Parc Expo (Hall 8) 

Révélé par la série HBO The Sympathizer, Đám Cưới Nhà Em de Saigon Soul Revival raconte l’histoire satirique du mariage arrangé d’une jeune fille avec un vieil étranger riche. Remixé par le producteur vietnamien DJ Slowz, le morceau troque son âme ska pour une esthétique synth-pop et funky… avec un solo à l’orgue électrique qui vaut le détour !  

Le vendredi 6 décembre au Parc Expo (Hall 8) 

Chose promise, chose due : après avoir éveillé notre curiosité avec son single Cherish, l‘Écossaise Taahliah poursuit l’expérience auditive avec Gramarye, son tout premier album. Introspectif et intime, le disque se veut délibérément différent de ses anciens projets. On y retrouve des balades, des instruments à cordes ou encore des claviers ; un virage presque pop qui marque un tournant dans la carrière de l’artiste.  

Le vendredi 6 décembre au Parc Expo (GreenRoom) 

Avec Nire Azala, un morceau en featuring sur l’album du compositeur de musique électronique basque espagnol Zabala, Verde Prato nous transporte dans des contrées lointaines, presqu’imaginaires, au seul son de sa voix. Éthéré et angélique, son chant en basque et en espagnol nous enveloppe dans une bulle de quiétude — un rêve lucide comme suspendu dans le temps, accompagné d’un clip en plan-séquence sur le ponton d’un lac au crépuscule.  

Le vendredi 6 décembre à l’Ubu (gratuit)