Nous avons eu le plaisir de collaborer avec Stéphanie sur de nombreux concerts accueillis à l’Ubu (une vingtaine de dates pour environ 40 groupes programmés par Patchrock), ainsi que dans le cadre de résidences d’artistes parmi celles et ceux qu’elle a accompagné·es, notamment Fannytastic, Ô Lake, Yes Basketball ou encore Quentin Sauvé.

Sa discrétion était à la hauteur de son engagement pour les musiques et les artistes qu’elle défendait, comme récemment Kat White, dont elle parlait encore il y a peu avec Jean-Louis Brossard, directeur artistique des Trans.

Avant même d’être amené·es à travailler avec Stéphanie, la rencontre s’était faite dans des circonstances insolites, que nous n’avons jamais oubliées. Et pour cause !

En 1990, l’Ubu a en effet été contraint à la fermeture suite à des problèmes financiers au Grand Huit (actuel TNB), dont il dépendait alors.

Habituée de la salle, Stéphanie s’est mobilisée, avec quelques amies, pour en réclamer la réouverture.

Elles ont imprimé des tracts pour sensibiliser les habitant·es et sont même allées jusqu’à contacter l’émission culte de Bernard Lenoir, sur France Inter, pour faire entendre leurs voix et celles des Rennais et Rennaises attaché·es à la survie du club et de sa programmation.

Peu après, l’Ubu rouvrait ses portes.

C’est donc avec une émotion toute particulière que nous saluons aujourd’hui la mémoire de cette passionnée, activiste incontournable de la musique à Rennes.