Les Trans sont Drastic On Plastic

19.02.2020

La charte Drastic On Plastic a été signée par 60 festivals français le 21 janvier 2020. Petit tour d’horizon des changements et engagements mis en place par les Trans Musicales dans ce cadre.

Drastic On Plastic, qu’est-ce que c’est ?

A l’origine, Drastic On Plastic est un regroupement de festivals anglais qui se sont organisés courant 2018 autour d’un thème commun : sortir le plastique à usage unique de leurs évènements. Dès l’année suivante, l’initiative est reprise en France, portée par un regroupement de collectifs, R2D2, dont fait partie le Collectif des festivals.

À quoi s’engagent les signataires ?

Les signataires de la charte s’engagent à faire disparaître dès leur prochaine édition les gobelets et les pailles en plastique jetables et à supprimer dans les trois ans les déchets plastiques produits sur leur festival. Un volet formation et échanges d’expériences fait également partie de l’engagement, pour garantir une émulation et une efficacité collective.

Pourquoi se focaliser sur le plastique ?

L’utilisation des matières plastiques (elles sont en fait multiples) pose plusieurs problèmes :
— Elles sont fabriquées le plus souvent à partir de pétrole, une ressource fossile ;
— Elles sont le plus souvent à usage unique ;
— Seules 25% sont recyclées, le reste est enfoui, brulé ou jeté et se retrouve notamment dans les sols, rivières et océans, où cela mettra des centaines d’années à disparaître ;
— Elles libèrent des substances toxiques, notamment sous l’effet de la chaleur ;
— Leur utilisation, en France et dans le monde, est sans cesse en augmentation.

Qu’est-ce cela implique pour le festival des Rencontres Trans Musicales de Rennes?

Deux grands pans de l’activité du festival produisent des déchets plastiques :

  • La restauration

1000 assiettes d’huîtres, 1500 burgers, 2000 kebabs, 1700 plats de pâtes… Pendant les trois jours du festival, la quantité de plats servis au Parc Expo est très importante. Qu’il s’agisse des stands gérés en direct par le festival ou de ceux tenus par des prestataires, chacun‑e doit répondre à un cahier des charges concernant le type de contenants proposés aux festivalier-ère‑s. Cette année, les assiettes et contenants au Parc Expo étaient en carton ou en pulpe de bambou et les couverts en bois.

Du premier jour de montage au dernier jour du démontage, l’équipe du festival est présente plus de deux semaines au Parc Expo et une semaine au Liberté. Sur ces périodes, les restaurants de ces deux lieux du festival fonctionnent midi et soir.

Dans ces restaurants, les assiettes et les couverts sont lavables et réutilisables et, sur les tables, nous avons remplacé les bouteilles d’eau en plastique par des carafes depuis deux ans. Par ailleurs, les sauces, les condiments et le beurre ne sont pas proposés en portions individuelles, ce qui a pour effet de réduire les emballages, et donc les déchets.

Par ailleurs, nous bénéficions de l’accompagnement de l’ADEEC (association pour le développement de l’éducation à l’éco-citoyenneté) sur la gestion globale des déchets. Même si l’objectif est bien de réduire chaque type de déchets, les équipes procèdent par exemple à un deuxième tri du contenu des sacs jaunes, afin d’augmenter le taux de déchets effectivement recyclés. C’est ce que l’on nomme le sur-tri.

  • Les boissons

Depuis 2007, les Trans Musicales ne proposent plus de gobelets en plastique jetables mais des gobelets en plastique réutilisables.

Pendant longtemps, des gobelets « millésimés » étaient floqués au visuel de l’édition, ce qui impliquait de produire chaque année de nouveaux gobelets.  Cela pouvait avoir comme incidence un moins bon taux de retours — les festivalier-ère‑s pouvant être tenté-e‑s de le garder en souvenir.

Leur quantité était déjà passée de 23 000 à 11 500 exemplaires entre 2017 et 2018. En 2019, nous avons décidé de ne plus floquer de gobelets aux couleurs de l’édition. Le stock de gobelets en circulation pendant les 41èmes Trans Musicales était constitué de gobelets neutres et de gobelets des éditions précédentes.

Le taux de retours en 2019 est de 87%, ce qui est le meilleur taux jamais obtenu par les Trans.

De leur côté, les pailles (toujours utilisées pour les cocktails) sont en carton depuis 2018, et les touillettes à café sont en bois.

Et après ?

Nous avons signé la charte Drastic On Plastic via le Collectif des festivals dont les Trans Musicales font parties des membres fondateurs, mais cela ne veut pas dire que son application sera réservée au festival : nous comptons également mettre à l’œuvre ses préceptes en saison, à l’Ubu.

Nous travaillons actuellement à supprimer les bouteilles d’eau en plastique données aux équipes techniques et aux artistes lors des concerts, pour les remplacer par des gourdes et fontaines à eau.

Pour la suite, la charte nous engage à construire un plan d’action sur plusieurs années avec une progression pour chaque édition du festival. Technique, signalétique, décoration… l’objectif est de passer en revue l’ensemble des activités par ce prisme et de trouver des solutions de remplacement.

 

La présentation de nos actions en développement durable
Le site de Drastic On Plastic France
Le site du Collectif des festivals
Le site de l’ADEEC